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Nous
avons visité beaucoup de choses ces derniers mois, et voici ce
qui nous est arrivé :
Les
voyages en ferry
Nous
sommes revenus en Italie en prenant un ferry. C'était notre première
fois et c'était vraiment un grand bateau. On fait monter le camping-car
à l'intérieur (avec d'autres voitures et des camions) et
on s'installe ensuite dans le bateau pour la traversée. Il y a
des salons, un restaurant, des salles de jeux et de télévision,
et même des cabines pour dormir. La première fois, nous avons
voyagé de jour alors nous n'avions pas de cabine. Mais on a repris
le ferry pour partir en Tunisie et là, comme on voyageait de nuit,
on a tous dormi dans une cabine. On trouvait ça très rigolo
au début, mais au réveil, on était un peu malades
car le bateau bougeait beaucoup. On s'est tous recouchés et on
a dormi toute la matinée ! Après ça allait un peu
mieux.
Le défilé
des contrades de Sienne
Dans
une très vieille ville (Sienne), où les voitures ne rentrent
quasiment pas, il existe une grande place en forme de coquille Saint-Jacques
: la Piazza del Campo. Sur cette place, pour les grandes occasions, chaque
quartier de la ville (on les appelle les contrades) envoie trois jeunes
hommes : un tambour et deux porte-drapeaux, pour former un très
grand cortège. Quand on est passé à Sienne, c'était
le jour de la fête du patron de la ville. Il y avait ce grand défilé
et les jeunes gens faisaient tourner leurs immenses drapeaux, c'était
très beau. En plus, ils portaient des costumes du moyen-âge,
il faisait nuit, c'était génial. Chaque contrade a ses couleurs
et son animal ou son emblème dessiné sur son drapeau. Toutes
les contrades devaient venir sur la grande place avec leurs drapeaux et
leurs tambours, et tout le monde allait ensuite à la cathédrale
de la ville dans un grand défilé. En attendant que tout
le monde arrive, maman a bien voulu nous acheter un petit drapeau : nous
avons choisi chacun notre contrade : Clément a choisi le dragon
(la contrade Drago), Camille le poisson (l'"Onda"), et Arthur
la tortue (Tortucca). On a regardé défiler le cortège
et quand on voyait passer notre contrade, on était hyper fiers
! Après, on a marché dans le bruit des tambours jusqu'à
la cathédrale, tout en haut de la ville. (Comme elle est rayée
noir et blanc, Arthur l'a appelée la cathédrale des Dalton
!) Et dire qu'on ne savait même pas que cette fête aurait
lieu ! Quelle chance !
Clément le sauveur
Une
chose incroyable nous est arrivée lorsque nos parents ont décidé
de nous emmener à Pise. Lorsque nous sommes arrivés, nous
avons vu une grande pelouse avec une énorme cathédrale toute
blanche rayée de noir au milieu et une tour bizarre. Nous nous
sommes approchés, nous avons regardé, nous nous sommes approchés
encore. Camille, fatiguée, s'est adossée à la tour
bizarre et soudain, voilà que la tour s'est mise à trembler
puis à pencher. C'est vrai que Camille y est allée un peu
fort, elle a un peu grandie et elle ne sent pas sa force en ce moment.
La tour a bougé encore un peu, puis s'est mise à pencher
de plus en plus. Autour de nous, les gens commençaient à
avoir peur et à crier "Attention !" Mais heureusement,
Clément s'est précipité et s'est placé courageusement
sous la tour. Il a réussi à la retenir le temps que des
adultes arrivent. Papa est arrivé à ce moment là
et a réussi à prendre cette photo. Ouf !
Les volcans
Nous
sommes allés visiter Pompéi, une ville romaine qui a été
détruite par une éruption du Vésuve il y a très
longtemps. Le Vésuve est un volcan près de Naples qui peut
encore se réveiller : quand nous sommes montés en haut,
nous avons vu près du cratère des petites fumées
blanches qui sortaient de la terre ! Arthur demandait si le volcan pouvait
exploser, il était pas très rassuré mais en fait
le Vésuve est surveillé par plein de gens qui empêchent
les touristes de monter s'il y a un problème. En
Sicile, une grande île italienne où on est allés en
rentrant de Tunisie, on est montés sur l'Etna. L'Etna, c'est le
plus haut volcan d'Europe et il est encore en activité : quand
on montait, on pouvait voir que de la fumée s'échappait
du sommet. Evidemment, c'est interdit de monter tout en haut du volcan,
mais on est quand même monté assez haut, près d'un
ancien téléphérique. Tout autour de nous, la terre
était toute noire, c'étaient des coulées de laves
qui étaient froides, mais pas très anciennes : elles avaient
coulé il y a trois ans ! Nous avons vu une maison qui a été
recouverte de lave jusqu'au toit sur tout un côté. Le téléphérique
ne fonctionne plus parce que les coulées de lave l'ont en partie
recouvert et que c'est impossible à réparer. Cette fois,
nous avons fait le tour de trois grands cratères (l'un d'entre
eux s'appelait le cratère Silvestri, comme notre rue à Vincennes
!) et nous avons même pu descendre au fond ! Sur l'un des cratères,
on voyait très bien que de la lave avait coulé et qu'elle
avait durci sur place. Nous avons traversé cette coulée
à pied puis nous sommes rentrés au camping-car. Nous avons
voulu partir, mais comme nous avions roulé sur un clou, l'un des
pneus avant était crevé ! Nous avons aidé Papa à
changer la roue et à mettre la roue de secours, en espérant
que l'Etna attende que l'on soit parti pour se réveiller...
Truffes de Noël
Pour
Noël, nous étions en Tunisie dans un camping, et nous avons
passé une partie de la journée à décorer le
camping-car. Pour faire la fête, nous avons aidé Papa à
faire des truffes. On fait d'abord la pâte, on la laisse refroidir
et ensuite, on fait des boules en mettant des décorations dessus
: du cacao, des
vermicelles en chocolat, du pralin... On avait chacun nos décorations
et Papa nous donnait une truffe à tour de rôle. Maman avait
même acheté des petites caissettes dorées pour mettre
les truffes décorées, ça faisait très joli,
comme dans les boîtes de chocolat. Le lendemain de Noël, nous
avons croisé le monsieur du camping avec ses enfants et on s'est
dit :"Tiens, on va leur proposer de goûter nos truffes puisque
c'est Noël". Maman prend l'assiette dans laquelle on avait disposé
toutes nos truffes, et on part tous les trois fièrement voir le
monsieur pour lui en donner quelques unes. Le monsieur ne parlait pas
français, alors on lui montre l'assiette et on lui fait comprendre
qu'il peut en prendre une. Le monsieur nous regarde avec un grand sourire,
nous remercie en arabe et ... il prend toute l'assiette et part avec !
Maman a été surprise mais il était trop tard, on
ne pouvait quand même pas la lui reprendre. Arthur n'était
pas content du tout, il a couru voir Papa qui était resté
dans le camping-car et il a crié : "Le monsieur a pris toutes
nos truffes !" En fait, en Tunisie, quand on propose un plateau à
quelqu'un, c'est pour qu'il le prenne en entier, et pas pour qu'il en
choisisse juste un petit morceau. Arthur a beaucoup boudé car il
n'avait pas eu le temps d'en manger une, mais finalement, Papa a proposé
de refaire de nouvelles truffes puisqu'on avait encore du chocolat.
Les cousins et les copains
Après
l'Italie, nous sommes partis pour la Tunisie. C'est un pays qui est tout
en haut de l'Afrique, en Afrique du Nord, il y fait plus chaud qu'en Europe,
et les parents voulaient aller là-bas pour l'hiver. On a
retrouvé tous nos cousins dans un hôtel super chouette, à
Tozeur. On était très contents car on ne les avait pas vus
depuis longtemps. Dans l'hôtel, il y avait des jeux, une piscine
intérieure, un club enfant où on s'est fait plein de copains
(Robin, Lou, Alice et Guillaume) un billard, un restaurant avec un grand
buffet, et tous les soirs une mini-boum ! Bref ... le paradis !! Un jour,
en allant à la piscine, on est passé devant une belle porte
où une dame faisait le ménage. Elle nous a laissés
entrer et on a découvert la suite présidentielle, grand
luxe : deux grandes chambres avec chacune sa salle de bain en marbre,
et des petits balcons donnant sur la piscine extérieure ! Dans
cette piscine, on ne se baignait pas parce qu'il faisait trop froid, sauf
notre cousin Baptiste, qui est tombé dedans un jour, en voulant
récupérer un jouet en plastique. On a bien rigolé
!
Les animaux du
désert
Avec
les cousins, on a fait plein de balades. On
est tous partis un jour pour une grande balade dans le désert,
avec des 4x4 : les chauffeurs n'arrêtaient pas de monter et de descendre
les dunes de sable à toute vitesse. Quelquefois, on descendait
carrément à pic, ça faisait peur mais on adorait
ça ! Ils nous ont montré des endroits du désert,
dont une grande dune en forme de cou de chameau, et même des anciens
décors qui avaient été utilisés pour tourner
les films de Star Wars ! C'est dans l'un de ces décors qu'il y
avait des
gens avec plein de choses à vendre, et aussi un jeune tunisien
qui se promenait avec son faucon pour que l'on fasse des photos. On a
vu plusieurs fois d'autres décors de Star Wars, on vous en parle
un peu plus bas. Un
autre jour, on est allé dans un zoo en calèche. Il y avait
deux calèches, et on a fait une course, on arrêtait pas de
crier quand on doublait les autres ! Le monsieur qui s'occupait des animaux
du zoo nous en a montré plein : des scorpions, des vipères
à cornes (Arthur en parle souvent) des gros lézards et des
serpents qu'il nous mettait autour du cou ! (Camille n'a pas voulu, et
Arthur non plus). Un autre jour, dans l'hôtel, un dresseur de serpents
est venu faire un spectacle et il a demandé un volontaire. Clément
est monté sur la scène mais comme le monsieur lui laissait
les serpents un peu trop longtemps autour du cou, Clément a dit
: "Bon, vous me les enlevez maintenant ou je les enlève moi-même
!" Tout le monde a trouvé Clément drôlement fort
!
Nous
avons vu d'autres animaux en Tunisie : des dromadaires, il y en a partout,
et c'est facile de faire une petite promenade. C'est impressionnant parce
qu'ils sont très grand, et pour monter dessus, il faut bien s'accrocher
(ça balance d'abord un grand coup en arrière puis un grand
coup en avant, on dirait vraiment qu'on va tomber). On
aimait bien ça mais pas trop longtemps, parce que c'est fatiguant
de rester en haut et de toujours s'accrocher. En plus, ils ne vont pas
très vite. Un jour, le dromadaire de Papa était vraiment
bizarre : il sortait une sorte de grosse langue noire tout baveuse et
il n'arrêtait pas de faire du bruit, un peu comme une baignoire
qui se vide. Le monsieur qui nous accompagnait nous a expliqué
qu'il avait un problème et qu'il faisait souvent ça. Il
a dit aussi que ce n'était pas sa langue, mais on ne sait pas ce
que c'était qui sortait comme ça ... Lorsque l'on est revenu
de la balade, il y avait dans le désert d'autres animaux, et on
a fait cette photo avec un petit fennec.
Les jeux dans les Ghorfas
En
Tunisie, nous avons adoré jouer dans les ghorfas : ce sont des
endroits très anciens, qui servaient à garder les récoltes
des nomades autrefois. Ce sont des pièces avec un toit arrondi
et des escaliers très étroits et très raides, qu'il
faut escalader pour arriver en haut. Ca fait comme des cabanes en pierre,
toutes en hauteur. La première fois que l'on a pu jouer, c'était
à Métameur. On pouvait grimper partout, et on avait fait
notre "QG" dans une partie des ghorfas où on était
vraiment bien. Les parents nous ont emmenés visiter d'autres ghorfas
car il y en a plein dans le sud de la Tunisie. On est resté très
longtemps dans Ksar Haddada, qui était très grand, avec
plein d'endroits pour se cacher et faire des maisons. On y a joué
à cache-cache, et c'était très difficile de s'y retrouver.
Pendant un moment, c'est Camille qui comptait et elle devait retrouver
Clément : Papa a bien cru qu'elle n'y arriverait jamais. Lui-même
ne savait plus où Clément était passé. C'était
vraiment super !
Les décors de Star Wars
 Beaucoup
de scènes des films de Star Wars ont été tournées
en Tunisie. On a vu certains décors pendant notre balade en 4x4
avec les cousins, et d'autres dans un hôtel. Cet hôtel est
à Matmata, il fonctionne toujours, mais c'est un hôtel un
peu particulier : il est complètement creusé dans la roche,
c'est un hôtel "troglodyte". Les chambres sont des petites
cellules qui s'enfoncent dans le rocher, et il restait encore dans la
cour des décorations qui avaient été ajoutées
pour faire le décor du film. L'autre décor que l'on a visité,
c'est le Ksar Haddada dans lequel on a longtemps joué à
cache-cache.
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