Accueil Carnets de route

Viva Italia

Carnet Précédent : l'Autriche
Carnet suivant : la Croatie
du
7 au 28 octobre 2003

puis du

15 novembre au
19 décembre 2003
 
 

 

Pise, San Giminiano et Pérouse
Revenir à la première page du carnet Italie

Cliquez sur l'image pour la voir en grandAprès Florence, il y a eu Pise. Quel régal mais quelle déception aussi : régal parce que cette grande pelouse dans laquelle sont sertis la cathédrale, le baptistère, le grand Campo Santo et … la tour, est un endroit de légende. Déception parce que des trois enfants, seul Clément avait le droit de monter en haut de la tour (pour des raisons de sécurité, justifiées aux dires de Christophe à sa descente … ) Arthur et Camille s’en faisaient une fête et ils ont été très déçus et très tristes. Nous sommes restés tous les trois en bas à attendre de voir Christophe et Clément réapparaître en haut de la tour. Pendant notre attente, j'ai bien voulu leur acheter une bricole et ils ont choisi un petit appareil photo en plastique dans lequel on voit des vues de Pise. Cela les a un peu consolés. Enfin, à chaque « malheur » quelque chose étant bon, nous avons pris la décision, Camille et moi, d’y retourner un jour toutes les deux : il y a un train couchettes direct de Paris !

San GiminianoSan Giminiano est célèbre pour ses hautes tours carrées dont on aperçoit la silhouette de très loin. Autrefois, chaque famille puissante possédait la sienne. Il y en avait, dit-on, plus de soixante-dix. Il n’en reste aujourd’hui qu’une douzaine mais l’impression est saisissante. Ce jour-là il faisait très doux et une belle lumière mettait le village en beauté. Nous avons passé une belle journée à déambuler dans les petites rues, sur les places, en haut des remparts … Nous avons même visité le petit musée archéologique où les enfants ont rencontré les étrusques et leurs sarcophages souriants.


Perugia - palazzo dei PrioriPérouse est une ville magnifique construite au sommet d’un escarpement rocheux. Son centre historique est en grande partie piétonnier et son impressionnant Corso Vannuci est bordé de somptueux palais gothiques. Le soir, la passegiata s’y déroule avec panache. J’y avais passé autrefois une quinzaine de jours à l’université pour étrangers : il s’agissait de suivre des cours d’italien dans le splendide Palazzo Gallenga en compagnie d’étudiants de tous pays. Je m’y étais fait des amis, ni français ni italiens pour la plupart, mais j’avais aussi fait la connaissance de Paolo et Maurizio. Quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur Maurizio – que j’avais totalement perdu de vue depuis de nombreuses années – quelques minutes à peine après être arrivée dans la ville. Je l’ai tout de suite reconnu et lui se souvenait de moi ! Nous sommes repassés avec les enfants voir son atelier de céramique et y avons passé un très bon moment. Perugia - dans la ville souterraine (Rocca Paolina)Quant à Pérouse, c’est vraiment une ville magnifique, aux ruelles anciennes, parfois voûtées. Elle a même un puits étrusque et l’une des entrées de la ville est son célèbre « arco etrusco » très ancien et dont la construction en énormes blocs de pierre force l’admiration. Elle présente aussi une curiosité architecturale de taille : un prélat ayant voulu y faire construire une grande esplanade monumentale à l’une de ses extrémités, le terrassement recouvrit – sans le détruire – tout un ancien quartier de modestes maisons et de petites ruelles. Un accès a été aménagé et l’on peut y descendre et déambuler, plusieurs mètres sous terre, dans les anciennes rues et jusque dans les maisons. Impressionnant !

Nous n’avons passé qu’une journée à Arezzo. Il s’agissait avant tout de voir les fresques de Piero della Francesca. Arezzo est malgré tout une jolie ville ancienne aux maisons de briques où il fait bon déambuler.

Orvieto
Revenir à la première page du carnet Italie

OrvietoConstruite sur une sorte de piton rocheux au beau milieu d’une plaine, Orvieto est spectaculaire et l’on voit de très loin la façade triangulaire et dorée de la cathédrale. C’est encore une fois une ville médiévale construite sur une hauteur et dans laquelle on pourrait déambuler de longues heures. Nous avons visité la cathédrale et le petit musée archéologique, nous nous sommes promenés dans les petites rues et nous avons aussi visité la « ville souterraine » : les caves que chaque famille creusait dans la roche tendre sous sa maison - moulin à huile, colombiers (quand elles ouvraient sur le flanc du rocher), cellier … On en visite aujourd’hui quatre ou cinq, reliées entre elles pour plus de commodité. La visite est passionnante. Il y a enfin, près des remparts, ce curieux puits – le Pozzo di San Patrizio – d’un diamètre d’une dizaine de mètres, dont les parois abritent deux galeries en spirale imbriquées l’une dans l’autre de sorte que ceux qui y descendent ne soient pas gênés par ceux qui en remontent . Les galeries sont suffisamment larges pour que les bêtes aient pu y descendre … L’ensemble est monumental et très impressionnant.

Naples, Pompéi et le Vésuve
Revenir à la première page du carnet Italie

Nous sommes descendus jusqu’à Naples car nous voulions absolument voir le Vésuve et visiter Pompéï. Nous n’avons passé qu’une journée à Naples mais nous avons été assez frappés par l’atmosphère de la ville. En sortant du métro, beaucoup de cohue et de circulation. Les voitures, c’est connu, n’ont qu’une motivation : avancer, centimètre par centimètre, coûte que coûte. Devant chaque feu, un policier pour le faire respecter !(Pourquoi y a-t-il encore des feux ???) Soudain, les vociférations d’un gamin d’à peine une dizaine d’années perché sur une mobylette nous fait tourner la tête : il semble très en colère contre les voitures qui l’empêchent d’avancer. Il ne porte bien sûr pas de casque, pas plus que le petit copain de peut-être six ou sept ans qui s’accroche derrière lui … L’équipage passe devant un policier qui semble avoir d’autres chats à fouetter. Nous sommes stupéfaits – manque d’habitude. Musée de Naples - mosaïquesNous finissons par arriver au musée archéologique où nous voulons voir les mosaïques de Pompéï et d’Herculanum. Déception : la ravissante fresque de la jeune fille au stylet est dans une partie du musée fermée pour rénovation. Les mosaïques quant à elles sont toujours aussi époustouflantes et nous découvrons aussi de très belles statues et sculptures. Un peu plus tard dans la journée, nous nous arrêtons dans une boulangerie. Alors que nous en sortons avec une boîte de pâtisseries, un homme s’approche de nous et semble vouloir discuter, de tout et de rien. Il ne nous lâchera que quand nous lui aurons finalement donné l’un de nos gâteaux. Satisfait, il s’éloigne à grand pas. Nous sommes surpris et légèrement agacés. Encore une fois, manque d’habitude … Nous n’avons bien sûr pas du tout « rendu justice » à Naples. Il nous faudra y retourner.

Arthur traverse la rue à PompéiPompéï, dont près des deux tiers est encore sous la cendre ( !), est bien évidemment une très belle visite. Pour une fois pourtant, mais comment s’en plaindre, nous n’avons pas eu trop de chance avec le temps : il faisait froid, gris, il y avait un peu de vent et il tombait parfois quelques gouttes. De plus, un grand nombre des villas les plus belles étaient fermées : en basse saison, les effectifs sont réduits et tout n’est pas ouvert au public … Qui veut un sandwich romain ?Malgré tout, le charme opère toujours. Arpenter les grandes « avenues », jouer à les traverser « à gué » en sautant sur les grosses pierres qui permettaient d’éviter la boue, tourner dans les petites rues, s’amuser à reconnaître les anciennes fontaines, déboucher sur le petit odéon, apercevoir le grand amphithéâtre, entrer dans une villa, puis une autre, jouer à la marchande au comptoir de l’un des thermopolia (les snack-bars romains), essayer de retrouver les grands édifices … Se trouver un petit coin à l’abri pour pique-niquer … Etre heureux en somme.
Un peu à l’écart se trouve la Villa des Mystères et ses magnifiques fresques sur fond rouge que je voulais absolument revoir et montrer à Christophe et aux enfants. Elles sont toujours aussi belles et gracieuses. A quelques mètres, une sortie annexe et un stand de souvenirs, guides, cartes postales. Je m’approche. Le vendeur, habile, m’a tout de suite sorti deux beaux livres pour enfants et me les présente: une bande dessinée sur les derniers jours de Pompéï et un livre comme on en fait beaucoup aujourd’hui avec la photo des ruines telles que l’on peut les voir de nos jours et une page transparente qui vient s’y superposer et sur laquelle sont dessinées les parties manquantes. Le marchant est adroit, sympathique et nous fait un gros rabais ( ?), bref, j’achète les deux livres. Cela me vaut alors un grand discours sur les français qui achètent beaucoup de livres : « C’est tout à votre honneur et c’est bien connu d’ailleurs, les français sont parmi les plus gros lecteurs en Europe. Ils achètent beaucoup de livres. Les américains, eux, c’est pas pour dire, remarquez ce n’est pas un jugement, ils sont très sympathiques, je les aime bien, mais ils n’achètent jamais de livres : que des gros machins affreux (je crois qu’il m’a dit quelque chose comme des « guastone »), des amphores énormes – et là, il écarte grand les bras - des statues en plastique etc … » J’avoue que j’ai souri – vaniteusement - pour la bonne opinion de notre pays (même si je ne suis pour rien dans les statistiques, bien au contraire !) et pour l’autre, moins bonne mais amusante, des américains …

Au bord du VésuveDe Pompéï, il fallait bien monter au Vésuve, l’un ne va pas sans l’autre. Nous y sommes arrivés par un froid glacial et après un plat de pâtes roboratif expédié vite fait pour cause de fermeture du site à trois heures, nous sommes montés par le chemin caillouteux jusqu’au bord du cratère. Nous n’avons pas été très impressionnés car le fond du cratère n’est pas vraiment visible : tout au plus aperçoit-on quelques petites fumerolles et le sable noir est à peine chaud. Pour notre premier volcan, nous aurions aimé plus de sensations fortes ! Tout de même, cette ascension a été un repère, le volcan de Naples, celui qui avait causé la destruction de Pompéï, visitée la veille. Un point de référence aussi, quand nous monterions voir l’Etna.

 

Rome et Ostia Antica
Revenir à la première page du carnet Italie

Nous sommes restés une semaine à Rome. Nous avions besoin de nous poser, il faisait très doux, le camping était confortable et désert, il y avait beaucoup à voir …
Lorsque nous sommes arrivés pourtant, il y avait un monde fou, des dizaines de camping-cars, il était même difficile de trouver un endroit où s’installer. C’était totalement inattendu en plein hiver, mais nous étions en plein week-end du 8 décembre, fête religieuse fériée. Il y avait un « pont » et nos collègues camping-caristes entendaient bien en profiter. Trois jours plus tard, le camping, immense, nous était réservé.
Nous avons d’abord eu très très froid à Rome, un froid historique qui n’a heureusement duré qu’un jour. Le lendemain il faisait de nouveau agréable, et quelques jours plus tard, nous prenions notre petit-déjeuner au soleil. Rome - l'arc de ConstantinA Rome, nous avons beaucoup marché bien sûr et beaucoup vu. Nous avons été déçus par le forum, auquel on ne comprend pas grand-chose. Même sentiment au Colisée : grand certes mais tous les parements de marbre ayant été pillés, il ne reste plus que les matériaux de remplissage à l’aspect sombre et grossier. Sinon, nous sommes allés Piazza Navona, nous avons vu aussi la Fontaine de Trévi (nous y avons bien sûr jeté deux pièces derrière notre épaule en faisant des vœux), et la Piazza di Spagna. Rome - le moment de vérité pour les fillesNous sommes passés à la Bocca della Verita : une figure de pierre à la bouche ronde. On y met la main, si l’on ment, elle est tranchée ! Nous avons fait la queue, comme la trentaine de touristes asiatiques qui nous précédaient, nous avons mis la main, pris des photos et … tout le monde a récupéré sa main, ouf ! Nous sommes allés au Vatican voir la chapelle Sixtine, mon souvenir le plus marquant de notre séjour romain. Nous avons constaté, avec effarement, l’immensité de la cathédrale Saint-Pierre. Nous avons encore longé l’ancien Circo Massimo où les romains assistaient aux courses de chars. Enfin, l’un de nos meilleurs souvenirs de Rome, nous sommes allés dîner chez Manuela, une ancienne amie de pension : camarades à quatorze ans, nous ne nous étions revues que deux ou trois fois depuis - à la naissance de Camille pour la dernière fois. La soirée a été très chaleureuse et Federica, sa grande fille (dix-huit ans !), nous a cuisiné une délicieuse pasta que nous avons dégustée en compagnie du compagnon de Manuela et d’un ami de la famille. C’était vraiment une belle soirée, simple et chaleureuse.
Nous avons conclu notre séjour romain par une visite d’Ostia Antica, le site de l’ancienne ville d’Ostie, port de Rome dans l’antiquité. Nous avons été très agréablement surpris. C’est une petite ville, avec son théâtre, ses villas, ses rues, ses fontaines … et l’on y passe de belles heures.

Les Grecs : Paestum
Revenir à la première page du carnet Tunisie

Paestum - le temple de Neptune (Poseidon...)Paestum est une merveille de petite ville antique grecque à un peu plus d’une centaine de kilomètres au sud de Naples. Quand les européens ont découvert ses vestiges à la fin du dix-neuvième siècle, ils en ont été tellement frappés qu’ils ont construit le Panthéon, l’Eglise de la Madeleine, moult universités - en Allemagne et en Ecosse notamment - et même certain édifices bien connu outre-atlantique. C’était la déferlante néo-dorique. Paestum en est restée très simple et très belle. Je l’avais découverte un peu par hasard lors d’un voyage scolaire auquel je participais en tant que professeur accompagnateur et l’une de nos élèves avait eu ces paroles mémorables : « Madame, quand c’est beau comme ça, ça me donne mal au ventre. » Il faut dire que la pierre de Paestum a une couleur dorée, que le site est très paisible et les temples, bien conservés et majestueux. Nous n’avons pas eu mal au ventre – trop vieux ou trop jeunes peut-être … - mais nous avons passé une merveilleuse fin d’après-midi. Il y avait une lumière très douce, les enfants jouaient « aux explorateurs », nous étions quasiment seuls à déambuler parmi les ruines … Christophe en garde un souvenir ému.

Nos plaisirs de bouche : Riciarelli et Vin Santo e Cantucci
Revenir à la première page du carnet Italie

Les délicieux riciarelli de SienneUn peu pour l’anecdote, et pour finir ce très long compte-rendu de nos séjours italiens, deux petites spécialités que nous avons beaucoup aimées : les « riciarelli » (prononcé ritcharelli) tout d’abord, qui sont de délicieux petits biscuits moelleux aux amandes, un peu macarons, un peu calissons, l’une des spécialités de Sienne. Il faut les acheter tout frais en boulangerie, par exemple à Sienne à la boulangerie « Le Campane », via delle Campane, à deux pas de la Piazza del Campo. Nous y avons acheté les nôtres (délicieux) et le monsieur était vraiment charmant.
Une autre spécialité toscane : les cantucci. Ce sont des biscuits secs croquants aux amandes que l’on mange en dessert en les trempant dans un vin doux : le Vin Santo. On les trouve souvent parmi les desserts des restaurants et c’est un délice.

La Tunisie                        
                         
Cliquez sur l'une des cartes ci-dessous
                       
Du Lac de Garde à Venise (Octobre 2003) D'Ancône à Naples (Nov - Déc 2003)                        
                       
Nos belles étapes italiennes