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18 août
- 31 août
Hildesheim - Stolberg (dans le Harz) - Eisenach et la Wartburg
- Weimar – Wittenberg - Leipzig – Potsdam – Berlin -
Dresde, puis route vers la République Tchèque puis l'Autriche.
30 septembre - 6 octobre
Munich – Tubingen - Gunzburg (Legoland) - Neuschwanstein
Pour visualiser l’itinéraire, cliquer sur
"Carte du voyage".
Nous sommes arrivés en Allemagne par le
nord. Notre premier arrêt a été Hildesheim puis nous
avons continué vers l’est, vers l’ancienne RDA
- ou les nouveaux Länder, comme on les appelle aujourd'hui. Nous
avons été assez surpris d’entrer dans ces nouveaux
Länder sans même nous en rendre compte alors que bien sûr,
autrefois, non seulement la procédure était lourde mais
surtout, la différence d’équipement était frappante.
Nous en avons parlé avec des allemands de l’ancien ouest
pour savoir si eux, remarquaient encore une différence. Ils nous
ont répondu que dans certains petits villages plus reculés,
on pouvait encore remarquer quelques différences et aussi, que
d’une manière générale, les prix étaient
plus bas. C’est vrai que partout, la glace à une boule était
à 40 centimes d’euro … En tout cas, nous avons beaucoup
aimé cette Allemagne du nord. Il y faisait très doux, nous
avons trouvé des bivouacs magnifiques en forêt ou dans les
champs, les grandes villes comme Weimar, Leipzig ou Dresde palpitent chacune
à leur façon (ne parlons pas de Berlin !) et nous y avons
passé de très bons moments … Vraiment, nous gardons
un très bon souvenir de ces deux semaines.
Nous sommes ensuite allés en République Tchèque puis
en Autriche (voir les carnets de voyage pour ces pays) puis nous sommes
repassés en Allemagne du sud : nous sommes passés à
Münich, en pleine fête de la bière, puis nous sommes
allés faire un petit « pèlerinage » à
Tübingen, petite ville universitaire où j’avais passé
un an quand j’étais étudiante. Nous sommes revenus
par Légoland (à Günzburg) puis notre dernière
étape a été Füssen, la base arrière des
châteaux de Louis II de Bavière de laquelle nous avons visité
Neuschwanstein. C’était notre dernière étape
avant … l’Italie !
Ce carnet de voyage est rédigé
sur deux pages. Le tableau ci-dessous vous permet d'aller directement
aux rubriques de votre choix.
Stolberg dans le Harz et notre première
rencontre avec Luther.
Nous
sommes arrivés dans ce petit village du Harz (une région
montagneuse connue pour ses paysages de forêts boisées) en
fin de journée. Il y avait une magnifique « lumière
du soir ». Le village est classé « village européen
» et toutes les maisons, à colombages, ont été
parfaitement restaurées. Tout est beau, pas un néon, pas
une enseigne importune. Nous étions ébahis. Après
nous être émerveillés ainsi devant les premières
maisons, force était de constater que tout le village était
à l’avenant. Nous sommes montés au château (une
immense bâtisse en cours de rénovation) et la vue était
magnifique, tant sur le village que sur les collines avoisinantes. L’heure
du dîner nous a ramenés au bus mais dès le lendemain
matin, nous étions de nouveau là, à tout explorer
de nouveau sous cette autre lumière du matin, plus abrupte. Nous
avons également trouvé un petit sentier qui entoure toute
la ville à flanc de colline, dans les bois. On en a de belles échappées
sur les toits, le clocher, les tours de la mairie et de la porte de ville.
Nous avions emporté un pique-nique. Clément s’impatientait.
J’ai promis que nous déjeunerions
dès que nous trouverions un « banc panoramique ». Cinq
minutes plus tard, nous tombions sur un gisement : une bonne dizaine de
bancs disposés face à la ville ! A côté, un
immense hêtre, le hêtre de Luther comme nous devions l’apprendre.
Luther avait en effet passé quelque temps à Stolberg et
se plaisait à contempler la ville de cet endroit. Cela a été
notre première rencontre avec Luther, mais nous devions le retrouver
au cours de notre « périple Bach ».
Notre périple JS Bach
: Eisenach, Weimar, Leipzig.
Nous
n’avions pas vraiment prévu de faire ce périple Bach,
et puis l’occasion a fait les larrons. Nous sommes arrivés
à Eisenach un peu par hasard, la ville natale de Bach. On y trouve
un très joli musée : dans une maison ancienne, meublée
comme à l’époque de Bach (et où il aurait passé
une partie de son enfance) sont exposés des fac-similés
de partitions, des portraits, des panneaux explicatifs, divers objets,
le tout très intéressant. Au rez-de-chaussée, dans
une salle un peu plus grande, de nombreux instruments sont exposés,
et un jeune homme illustre la visite en jouant des oeuvres de Bach sur
des claviers de l'époque (clavecin, orgue, épinette...).
Une visite très sympathique et très émouvante.
Nous sommes ensuite montés à la forteresse
célèbre qui surplombe la ville : la Wartburg. C’est
une forteresse médiévale alternativement très bien
conservée ou très bien restaurée et qui a d’ailleurs
inspiré Louis II de Bavière ... C’est aussi là
que Luther s’est réfugié lorsqu’il a été
inquiété, et qu’il a traduit la bible en allemand
- ou tout au moins le nouveau testament. On y voit sa chambre et on essaye
de rafraîchir ses maigres connaissances sur le réformateur.
Notre route nous a ensuite emmenés à
Weimar où Bach a passé plusieurs années de sa vie.
Nous avons beaucoup aimé Weimar mais de Bach, il n’est nulle
part question. La ville a une autre gloire nationale à célébrer
- et ne s’en prive pas : Goethe. Weimar est une ville très
agréable, très vivante et très jeune. Quasiment en
centre ville, le grand parc du château, traversé par une
rivière, permet d’agréables promenades. (Last but
not least, un grand parking accueille les camping-cars pour la nuit.)
De Weimar, nous ne pouvions aller qu’à Leipzig, dernière
résidence de la famille Bach. Leipzig
est très différente. Les immeubles sont très hauts
et ont des allures de début de siècle. Les avenues sont
prestigieuses, ou ont dû l’être, mais certaines semblent
assez délabrées ou en reconstruction. Le rénové
côtoie le muré. Parfois, un immeuble abrite un restaurant
au rez-de-chaussée et ... les cinq étages au dessus sont
à l’abandon. Les quartiers historiques jouxtent les hauts
immeubles, autrefois modernes, de l’ancienne Allemagne de l’est,
dont Leipzig était la deuxième plus grande ville. Curieusement
peut-être, nous avons beaucoup aimé Leipzig. Il faut dire
pour être juste que nous avons abordé la ville de bien belle
façon. Le
premier soir, à peine arrivés, nous sommes passés
par hasard devant l’église « de Bach », la Thomas
Kirche, celle dont il est resté Kantor jusqu’à la
fin de sa vie (c'est-à-dire responsable de la musique, directeur
de l’école des petits chanteurs et compositeur attitré).
Or, voilà qu’il y avait un concert d’orgue et que Camille
proposait d’y aller. On n’avait pas imaginé arriver
juste à l’heure d’un concert et encore moins y
aller … On ne s’est pas fait prier et ça a été
très émouvant, cette musique d’orgue dans l’église
de Bach. Notre séjour à Leipzig commençait sous de
bons augures … D’ailleurs, c’est un peu ça la
logique du voyage : un sourire d’un passant, un commerçant
aimable, une bonne expérience et c’est toute la ville où
l’on est qui s’éclaire et nous enchante et devient
un peu notre ville.
Le lendemain matin, nous sommes allés visiter le musée Bach
mais c’était un peu plus ingrat : des salles de panneaux
en allemand (rien de traduit en aucune langue) et des fac-similés
: on en avait déjà montré aux enfants à Eisenach,
on ne pouvait pas leur refaire le coup ! Heureusement, il y avait des
postes d’écoute d’extraits musicaux avec des casques
: ça les a occupés un bon moment. Puis une vidéo
a été projetée, en français. Elle reprenait
la vie de Bach et montrait tous les endroits où nous étions
passés : les enfants, Arthur le premier, étaient ravis de
tout reconnaître. Nous sommes ensuite repassés à la
Thomas Kirche, de jour cette fois, pour conclure notre « périple
Bach » près de sa tombe. Quant à Arthur, il est incollable
maintenant : dès qu’il voit Bach quelque part, il ne manque
pas de nous le faire savoir !
On a retrouvé Luther à Wittenberg, où l’on
a vu les portes de l’église sur lesquelles il avait affiché
ses fameuses « thèses » et on a pris congé de
nos deux grandes figures allemandes.
Potsdam
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Cliquez
sur la photo pour voir le diaporama de Sans Souci |
Juste avant d’arriver à Berlin, il y
a Potsdam et ses châteaux. Un fourmillement de bâtiments en
tous genres : il y a même une pompe hydraulique du 19° siècle
camouflée en mosquée ! Et puis, il y a Sans-Souci, son grand
parc, son château, son Nouveau Palais, sa maison de thé chinoise,
son orangerie … Une ville dans la ville. La grande allée
qui traverse le parc de long en long, du Château de Frédéric
II au Nouveau Palais mesure plus de deux kilomètres … Nous
avons arpenté le parc de Sans-Souci toute une journée à
pied et … il a eu raison de nous ! Nous n’en pouvions plus!
Mais que de belles choses ! Nous avons consacré un diaporama à
Potsdam et vous pourrez le découvrir en cliquant sur l'image ci-contre.
Berlin l’enchanteur
Je
ne sais plus lequel des enfants a trouvé la formule mais il est
un fait qu’ils ont – à notre grand étonnement
– adoré Berlin. Pourtant, les deux premières journées
n’avaient pas été reposantes : on avait marché
du matin au soir et on était rentrés très tard au
bus, épuisés. On ne sait toujours pas trop pourquoi, ils
sont unanimes : « Berlin, c’est trop bien ! » On était
stationnés, c’est le cas de le dire, sur une aire CC aménagée
sur le terrain d’une ancienne caserne militaire à Spandau.
On prenait le bus le matin puis le métro. C'était la première
fois que l'on prenait les transports en commun depuis le début
du "Grand Tour". Ils ont ceci de formidable qu’ils donnent
l’impression de s’immerger un peu mieux dans la ville et parmi
ses habitants. On peut regarder, voir, entendre … Tout est intéressant,
le métro lui-même, les gens, les publicités, les boutiques
…
A Berlin, on a beaucoup marché et beaucoup vu. Le musée
du mur tout d’abord, indissociable de l’histoire de la ville.
On y voit les innombrables trouvailles imaginées par les allemands
de l’est pour rejoindre l’ouest : hauts parleurs évidés,
postes de radio à double-fond, voitures trafiquées, valises,
poussettes de marché, mini-sousmarins, poste de soudure factice,
montgolfière ... et tant d’autres. Les histoires sont édifiantes
et créent un sentiment étrange. Il y a ainsi l’histoire
de ce Berlinois de l’ouest qui séduit et emmène une
amie en Tchécoslovaquie. Il lui vole son passeport, lui fausse
compagnie, et retrouve sa petite amie bloquée à l’est,
au physique très proche, venue le rejoindre.
Ils quittent ensemble la Tchécoslovaquie, en laissant sur place
l’amie de l’ouest qui aura du mal a expliquer sa situation
… Des histoires comme celle-là, il y en a des dizaines, et
le musée du mur, un musée privé créé
dès 1961 à côté de Check-point Charlie par
un journaliste original et courageux, en est en quelque sorte le dépositaire.
C’est un véritable fouillis, confus, bondé, mais peut-être
quand même une bonne introduction à Berlin …
Nous avons remonté l’historique Avenue Unter Den Linden où
les cafés ont fleuri, jusqu’à la Porte de Brandenburg,
anciennement à l’est. Quelques dizaines de mètres
plus loin, nous sommes montés au Reichstag, anciennement à
l’ouest. Difficile d’oublier l’ancienne partition, surtout
quand on l’a un peu connue … L’immense bâtiment
du Reichstag, théâtre d’une histoire aussi longue que
tragique a été rénové et abrite aujourd’hui
le parlement allemand. Sa coupole a été reconstruite, en
verre, par Jean Nouvel. C’est l’une
des curiosités du nouveau Berlin et on peut y monter librement.
Sous la coupole, deux passerelles hélicoïdales longent les
parois de verre. On peut monter jusqu’au sommet, d’où
l’on a une vue splendide sur toute la ville, et en descendre, sans
se croiser. Nos promenades dans Berlin nous ont aussi emmenés sur
l’Alexander Platz, l’ancienne grande place de Berlin-est,
avec ses deux monuments emblématiques : Das rote Rathaus («
la mairie rouge », par ses briques plus que par son passé
j’imagine) et la Fernsehturm, (« la tour de télévision
»), qu’Arthur appelle immanquablement la Ferme Zeïtoun,
ce qui nous fait toujours sourire. Nous y sommes montés en fin
de journée alors que le soleil commençait à décliner.
Nous
avons été fascinés par le spectacle d’une ville
qui s’éteint, ou s’allume, et n’en sommes repartis
qu’à la nuit noire pour reprendre le métro et rentrer
- à minuit ! Les enfants ont vraiment tenu le coup à Berlin
et nous ont vraiment épatés. Nous sommes aussi allés
avec eux au musée Egyptien très réputé (magnifique
buste de Nefertiti et merveilleux portraits du Fayoum), nous avons pique-niqué
dans le parc du château de Charlottenburg, nous avons visité
l’Eglise de la mémoire, cette église en ruine qui
se dresse
en plein milieu de l’ancien Berlin Ouest, à deux pas de la
grande avenue du Kurfurstendam, nous sommes entrés dans la nouvelle
église qui la jouxte et dans laquelle les vitraux bleus créent
une atmosphère étonnamment recueillie et sereine au coeur
du brouhaha de la grande ville … Nous sommes allés à
la piscine aussi, une piscine à toboggans, à vagues, à
pluie ( !), à bains chauds, à bains à remous …
, nous avons passé une journée au zoo …
Bref, Berlin, c’était trop bien !
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