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LES GRANDS SITES
CLASSIQUES : DELPHES OLYMPIE EPIDAURE ATHENES MYSTRA |
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Notre premier site a été, un peu par le hasard
de l’itinéraire, DODONE, celui de l’oracle
et du chêne parlant. Nous étions absolument les seuls visiteurs
ce jour là. Il faut dire qu’il neigeait ! Nous avons eu très
froid mais l’histoire du chêne qui délivrait les messages
divins nous a été une introduction amusante à la
Grèce de la mythologie.
DELPHES,
notre premier « grand » site. Nous y avons été
un peu déconcertés car il faut bien le dire, il ne reste
pas grand-chose des illustres bâtiments et monuments qui ont fait
la gloire du site. Ou plutôt, il reste de nombreux vestiges épars
de ce que furent les "trésors" offerts par les villes
et les gloires de l'antiquité. Bien difficile aujourd’hui
de s’imaginer ce que pouvait être cette grande esplanade,
ou ces colonnes isolées ou encore ce portique … C’est
là que nous avons eu envie d’acheter ces livres où
l’on voit les photos du site aujourd’hui et, sur un transparent
qui s’y superpose, des reconstitutions de ce que pouvait être
le site autrefois - ce que nous avions acheté à Pompéï.
Plus tard, à la libraire française d’Athènes,
nous tomberons sur une série d’album de reconstitutions qui
ne nous quitteront plus.
OLYMPIE
En pleine préparation pour les jeux de 2004, la ville est un vaste
chantier. Le site lui, ne semble pas pertubé, même si le
chaos arrive jusqu’à ses franges – on se gare entre
pelleteuses et autres engins. A Olympie, nous gardons deux souvenirs particuliers
: celui des colonnes du temple de Zeus, écroulées à
la façon d’un château de cartes, avec les tranches
bien disposées dans l’ordre et qu’il suffirait de remonter,
et le souvenir de cette course mémorable entre Clément et
Camille dans le stade, remportée haut la main par Camille –
encore toute fraîche après ses quatre kilomètres de
course ininterrompue ! Et puis, Olympie, c’était aussi notre
première « merveille du monde », enfin, le site lui-même,
parce que l’on a vite compris que les merveilles, il n’en
reste plus grand-chose : ainsi de la statue Chryséléphantine
(or et ivoire) de Zeus par Phidias, partie à Constantinople et
disparu …
EPIDAURE
Souvenir d’un site presque désert encore une fois, de Christophe
qui essaye l’acoustique du théâtre en chantant de sa
plus « belle » voix de ténor et des enfants qui font
tomber une pièce par terre en me demandant si, de tout en haut
des gradins je l’entends comme je devrais. Souvenir d’Esculape
et de sa médecine, et du chien qui a mangé la botte d’Arthur,
laissée dehors à sécher …
ATHENES
L’Acropole,
un dimanche très chaud de la mi-mars où nous attrapons tous
de sérieux coups de soleil. Un monde fou, énormément
de touristes mais aussi beaucoup de grecs. L’Acropole en chantier,
très impressionnante malgré tout et avec un très
joli petit musée où l’on se régale de bas-reliefs
et de statues. Derrière l'Acropole, le quartier de Plaka offre
une belle balade dans des ruelles étroites ombragées, entre
d'anciennes petites maisons et des escaliers qui lui donnent un air de
Montmartre.
Nous poussons jusqu'au Cap Sounion, où se trouve le templte de
Poséidon que les marins grecs apercevaient en arrivant et en quittant
Athènes.
SPARTE
Un nom prestigieux mais plus grand-chose à voir. Nous visitons
quand même le petit musée archéologique sympathique
et nous déambulons dans ce qui est aujourd’hui une petite
ville de province un peu banale. Il nous arrive pourtant un incident mémorable
au camping : nous nous y embourbons ! Il a beaucoup plu la veille de notre
arrivée, le terrain est détrempé, nous nous embourbons
et avons beau tout essayer, nous sommes totalement coincés.Des
allemands essayent de nous aider, on met les plaques, on pousse mais finalement,
il faudra que le patron du camping aille chercher un tracteur pour nous
sortir de là … Après l’ensablement dans le sud
tunisien, l’embourbement à Sparte !
MYSTRA, INCLASSABLE
L’un de nos sites préférés : un château
normand (!) une ville ancienne, construite à flanc de colline et
dont on visite les ruines et les nombreuses églises en essayant
de déterminer si ce que l’on voit est grec, byzantin, chrétien
- et encore, tous les minarets ont-ils été détruits
! Un fouillis poétique dans un très beau site de montagne
qui nous a beaucoup touchés. Nous avons aussi eu la bonne surprise
d’y retrouver encore une fois nos amis français rencontrés
à Pylos et que nous croisions régulièrement depuis.
Un petit mot à propos des sites grecs : nous aurons finalement
vu presque autant de sites grecs en Sicile qu’en Grèce, et
surtout, en meilleur état … Selinonte, Segeste, Agrigente,
Syracuse … Quant au site grec de Paestum, en Italie, au sud de Naples,
c’est une merveille …
LA GROTTE DE DIROU
(Péloponnèse) |
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La Grotte de Dirou est une grotte souterraine ou plutôt,
un labyrinthe de grottes, ornées de stalactites et autres concrétions
aux couleurs étranges. Remplie
d’eau, on la visite en barque ! Le jour où nous y étions,
nous étions résolument seuls. Notre « guide »,
qui ne parlait que grec, s’était assis à l’arrière
de la lourde barque à fond plat et la faisait glisser à
l’aide d’une longue perche à travers ce dédale.
Par moments, il fallait baisser la tête pour se faufiler dans un
couloir plus étroit. Ailleurs, on débouchait sur une grande
salle à la voûte élevée et dans laquelle la
transparence de l’eau laissait voir une profondeur vertigineuse.
Des impressions diverses se succédaient et nous réjouissaient,
spectateurs privilégiés. Luxe inouï du voyage à
contre-temps.
VATHIA (Péloponnèse)
Un drôle de village fantôme, perché, avec des maisons
en forme de hautes tours carrées et des petits passages pierrés
en lieu de rues, envahis par les herbes. Au loin, on voit la mer. En cette
saison, une ou deux maisons semblaient habitées - tout juste. Nous
avons déambulé longtemps entre les tours avec les enfants,
trop heureux de pouvoir jouer à se cacher et à nous faire
peur. Il nous plairait de voir comment ce désert s’anime
en été car en effet, toutes les maisons semblent avoir été
restaurées …
MONEMVASSIA (Péloponnèse)
Une petite merveille ! D’abord, une longue digue qui mène
à un gros rocher ou peut-être, une petite montagne. On s’aventure
sur la digue, on roule un peu, on contourne le rocher, et de l’autre
côté, insoupçonnable, une merveille de petit village
médiéval magnifiquement préservé. On se gare
sur le petit parking à l’extérieur de l’enceinte,
on franchit la porte médiévale dans la muraille, et on part
à la découverte. Une longue rue principale traverse le village
de part en part. A gauche, l’escarpement. A droite, les murailles
battues par la mer. Tout au bout du village, après la jolie surprise
d’une petite église et sa place, on arrive au pied d’une
montée pierrée : c’est l’accès à
la forteresse, au sommet du rocher. Il faut repasser une deuxième
enceinte et cette fois, on découvre l’ancienne forteresse
qui n’est plus qu’un champs d’herbes folles où
l’on distingue à peine quelques murs écroulés
… Un peu plus loin pourtant, se dresse encore vaillamment l’église.
Lorsque nous sommes passés à Monemvassia, il faisait un
temps irlandais : beaucoup de vent, un air marin et une douceur bienfaisante.
La promenade était revigorante. Les enfants se défoulaient
dans les herbes et les cachettes. Après avoir profité une
dernière fois de la vue des remparts, nous sommes redescendus vers
le village. Nous sommes passés cette fois par la petite ruelle
qui longe les remparts le long de la mer et avons retrouvé la porte
de ville. Un peu plus loin, le camping-car nous attendait pour un bon
chocolat chaud.
LE CANAL DE CORINTHE
Le canal de Corinthe est une énorme entaille dans la montagne,
haute de plusieurs dizaines de mètres, d’une mer à
l’autre, destinée à éviter aux navires le contournement
long et dangereux du Péloponnèse. Envisagé à
l’époque romaine, entrepris même, il a finalement été
construit à la fin du dix-neuvième siècle. C’est
un site époustouflant et … nous avons été époustouflés.
Et
dire que certains d’entre nous ne savaient pas ce qu’était
un komboloï avant d’arriver en Grèce ! Une fois sur
place en revanche, difficile de l’ignorer ! Un komboloï est
une sorte de chapelet à grosses perles que les grecs font sauter
entre leurs doigts dès qu’ils n’ont rien de mieux à
faire. On les voit dans les mains des badauds, des passants, des policiers,
des buveurs d’Ouzo – rarement dans celles des femmes (moins
nerveuses ou plus occupées ?) Nous avons visité un peu par
hasard le Musée du Komboloï à Nauplie
- un tout petit musée privé au premier étage d’un
petit atelier. Contre toute attente, la visite était passionnante
: un historique de ces chapelets de prière, présents dans
le monde entier et depuis des époques très anciennes, des
exemplaires anciens de toutes sortes et de tous pays et une découverte
amusante : bien qu’issu de ces chapelets de prières (que
l’on retrouve dans la plupart des grandes religions), le komboloï
grec est le seul à avoir été détourné
de sa fonction originelle pour n’être plus qu’un objet
de délassement. Curieusement, les anglais ont un mot pour cela
: worrybeads - perles à soucis.
J’avais promis aux
enfants qu’avant de partir de Grèce, nous leur achèterions
un komboloï. Nous nous sommes acquittés de cette promesse
à Athènes, vers la fin de notre séjour. Cela a été
une après-midi très amusante : nous étions dans le
quartier touristique de Plaka, dans une rue de boutiques de souvenirs
. Le choix était grand et la concurrence garantissait des prix
imbattables. Nous avons descendu et remonté la rue plusieurs fois,
chacun regardant, comparant, hésitant … Finalement, après
moult hésitations, tout le monde a trouvé komboloï
à sa main. Le plus amusant était Christophe qui a gardé
le sien à la main et joué au grec pendant plusieurs semaines
…
LE RACOLAGE
En Grèce, et en particulier dans les régions les plus touristiques,
les serveurs de restaurants racolent, autant le savoir et ne pas trop
s’en irriter. Vingt serveurs sont dans la rue qui interpellent les
passants en leur tendant le menu. Sur certains fronts de mer, où
les restaurants se succèdent les uns aux autres, il faut parfois
décliner ainsi les offres des dizaines de fois. Un aimable «
Merci, nous avons déjà dîné » suffit
le plus souvent. Les enfants, qui n’avaient pas tout de suite compris
la ruse – et nous avaient détrompés publiquement en
nous mettant dans l’embarras - s’amusaient beaucoup par la
suite de ce mensonge permis. Une fois pourtant, alors qu’un serveur
nous interpellait et nous tendait le menu, notre parade n’a pas
eu l’effet escompté : « Regardez quand même,
» nous répondit-il, « comme ça vous verrez ce
que vous avez raté et vous viendrez demain ! »
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