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du
9 février 2004
au 8 mars 2004  
 

 

LES GRANDS SITES CLASSIQUES : DELPHES OLYMPIE EPIDAURE ATHENES MYSTRA
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Notre premier site a été, un peu par le hasard de l’itinéraire, DODONE, celui de l’oracle et du chêne parlant. Nous étions absolument les seuls visiteurs ce jour là. Il faut dire qu’il neigeait ! Nous avons eu très froid mais l’histoire du chêne qui délivrait les messages divins nous a été une introduction amusante à la Grèce de la mythologie.

Delphes - le mur du temple d'AppolonDELPHES, notre premier « grand » site. Nous y avons été un peu déconcertés car il faut bien le dire, il ne reste pas grand-chose des illustres bâtiments et monuments qui ont fait la gloire du site. Ou plutôt, il reste de nombreux vestiges épars de ce que furent les "trésors" offerts par les villes et les gloires de l'antiquité. Bien difficile aujourd’hui de s’imaginer ce que pouvait être cette grande esplanade, ou ces colonnes isolées ou encore ce portique … C’est là que nous avons eu envie d’acheter ces livres où l’on voit les photos du site aujourd’hui et, sur un transparent qui s’y superpose, des reconstitutions de ce que pouvait être le site autrefois - ce que nous avions acheté à Pompéï. Plus tard, à la libraire française d’Athènes, nous tomberons sur une série d’album de reconstitutions qui ne nous quitteront plus.

OLYMPIE
A l'ombre des colonnes de Zeus En pleine préparation pour les jeux de 2004, la ville est un vaste chantier. Le site lui, ne semble pas pertubé, même si le chaos arrive jusqu’à ses franges – on se gare entre pelleteuses et autres engins. A Olympie, nous gardons deux souvenirs particuliers : celui des colonnes du temple de Zeus, écroulées à la façon d’un château de cartes, avec les tranches bien disposées dans l’ordre et qu’il suffirait de remonter, et le souvenir de cette course mémorable entre Clément et Camille dans le stade, remportée haut la main par Camille – encore toute fraîche après ses quatre kilomètres de course ininterrompue ! Et puis, Olympie, c’était aussi notre première « merveille du monde », enfin, le site lui-même, parce que l’on a vite compris que les merveilles, il n’en reste plus grand-chose : ainsi de la statue Chryséléphantine (or et ivoire) de Zeus par Phidias, partie à Constantinople et disparu …

EPIDAURE
L'expérience de la pièce à Epidaure Souvenir d’un site presque désert encore une fois, de Christophe qui essaye l’acoustique du théâtre en chantant de sa plus « belle » voix de ténor et des enfants qui font tomber une pièce par terre en me demandant si, de tout en haut des gradins je l’entends comme je devrais. Souvenir d’Esculape et de sa médecine, et du chien qui a mangé la botte d’Arthur, laissée dehors à sécher …

ATHENES
Athènes - L'Acropole : les caryatides de l'ErechtheionL’Acropole, un dimanche très chaud de la mi-mars où nous attrapons tous de sérieux coups de soleil. Un monde fou, énormément de touristes mais aussi beaucoup de grecs. L’Acropole en chantier, très impressionnante malgré tout et avec un très joli petit musée où l’on se régale de bas-reliefs et de statues. Derrière l'Acropole, le quartier de Plaka offre une belle balade dans des ruelles étroites ombragées, entre d'anciennes petites maisons et des escaliers qui lui donnent un air de Montmartre.
Nous poussons jusqu'au Cap Sounion, où se trouve le templte de Poséidon que les marins grecs apercevaient en arrivant et en quittant Athènes.

SPARTE
Un nom prestigieux mais plus grand-chose à voir. Nous visitons quand même le petit musée archéologique sympathique et nous déambulons dans ce qui est aujourd’hui une petite ville de province un peu banale. Il nous arrive pourtant un incident mémorable au camping : nous nous y embourbons ! Il a beaucoup plu la veille de notre arrivée, le terrain est détrempé, nous nous embourbons et avons beau tout essayer, nous sommes totalement coincés.Des allemands essayent de nous aider, on met les plaques, on pousse mais finalement, il faudra que le patron du camping aille chercher un tracteur pour nous sortir de là … Après l’ensablement dans le sud tunisien, l’embourbement à Sparte !


MYSTRA, INCLASSABLE
Le site de Mystra L’un de nos sites préférés : un château normand (!) une ville ancienne, construite à flanc de colline et dont on visite les ruines et les nombreuses églises en essayant de déterminer si ce que l’on voit est grec, byzantin, chrétien - et encore, tous les minarets ont-ils été détruits ! Un fouillis poétique dans un très beau site de montagne qui nous a beaucoup touchés. Nous avons aussi eu la bonne surprise d’y retrouver encore une fois nos amis français rencontrés à Pylos et que nous croisions régulièrement depuis.


Un petit mot à propos des sites grecs : nous aurons finalement vu presque autant de sites grecs en Sicile qu’en Grèce, et surtout, en meilleur état … Selinonte, Segeste, Agrigente, Syracuse … Quant au site grec de Paestum, en Italie, au sud de Naples, c’est une merveille …

LA GROTTE DE DIROU (Péloponnèse)
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La Grotte de Dirou est une grotte souterraine ou plutôt, un labyrinthe de grottes, ornées de stalactites et autres concrétions aux couleurs étranges. A la découverte des profondeursRemplie d’eau, on la visite en barque ! Le jour où nous y étions, nous étions résolument seuls. Notre « guide », qui ne parlait que grec, s’était assis à l’arrière de la lourde barque à fond plat et la faisait glisser à l’aide d’une longue perche à travers ce dédale. Par moments, il fallait baisser la tête pour se faufiler dans un couloir plus étroit. Ailleurs, on débouchait sur une grande salle à la voûte élevée et dans laquelle la transparence de l’eau laissait voir une profondeur vertigineuse. Des impressions diverses se succédaient et nous réjouissaient, spectateurs privilégiés. Luxe inouï du voyage à contre-temps.


VATHIA (Péloponnèse)
Cliquez sur la photo pour la voir en grand Un drôle de village fantôme, perché, avec des maisons en forme de hautes tours carrées et des petits passages pierrés en lieu de rues, envahis par les herbes. Au loin, on voit la mer. En cette saison, une ou deux maisons semblaient habitées - tout juste. Nous avons déambulé longtemps entre les tours avec les enfants, trop heureux de pouvoir jouer à se cacher et à nous faire peur. Il nous plairait de voir comment ce désert s’anime en été car en effet, toutes les maisons semblent avoir été restaurées …

 

MONEMVASSIA (Péloponnèse)
Une petite merveille ! D’abord, une longue digue qui mène à un gros rocher ou peut-être, une petite montagne. On s’aventure sur la digue, on roule un peu, on contourne le rocher, et de l’autre côté, insoupçonnable, une merveille de petit village médiéval magnifiquement préservé. On se gare sur le petit parking à l’extérieur de l’enceinte, on franchit la porte médiévale dans la muraille, et on part à la découverte. Une longue rue principale traverse le village de part en part. A gauche, l’escarpement. A droite, les murailles battues par la mer. Tout au bout du village, après la jolie surprise d’une petite église et sa place, on arrive au pied d’une montée pierrée : c’est l’accès à la forteresse, au sommet du rocher. Il faut repasser une deuxième enceinte et cette fois, on découvre l’ancienne forteresse qui n’est plus qu’un champs d’herbes folles où l’on distingue à peine quelques murs écroulés … Un peu plus loin pourtant, se dresse encore vaillamment l’église.
Lorsque nous sommes passés à Monemvassia, il faisait un temps irlandais : beaucoup de vent, un air marin et une douceur bienfaisante. La promenade était revigorante. Les enfants se défoulaient dans les herbes et les cachettes. Après avoir profité une dernière fois de la vue des remparts, nous sommes redescendus vers le village. Nous sommes passés cette fois par la petite ruelle qui longe les remparts le long de la mer et avons retrouvé la porte de ville. Un peu plus loin, le camping-car nous attendait pour un bon chocolat chaud.


LE CANAL DE CORINTHE
Le canal de Corinthe est une énorme entaille dans la montagne, haute de plusieurs dizaines de mètres, d’une mer à l’autre, destinée à éviter aux navires le contournement long et dangereux du Péloponnèse. Envisagé à l’époque romaine, entrepris même, il a finalement été construit à la fin du dix-neuvième siècle. C’est un site époustouflant et … nous avons été époustouflés.

 

LES KOMBOLOI
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Les KomboloiEt dire que certains d’entre nous ne savaient pas ce qu’était un komboloï avant d’arriver en Grèce ! Une fois sur place en revanche, difficile de l’ignorer ! Un komboloï est une sorte de chapelet à grosses perles que les grecs font sauter entre leurs doigts dès qu’ils n’ont rien de mieux à faire. On les voit dans les mains des badauds, des passants, des policiers, des buveurs d’Ouzo – rarement dans celles des femmes (moins nerveuses ou plus occupées ?) Nous avons visité un peu par hasard le Musée du Komboloï à Nauplie - un tout petit musée privé au premier étage d’un petit atelier. Contre toute attente, la visite était passionnante : un historique de ces chapelets de prière, présents dans le monde entier et depuis des époques très anciennes, des exemplaires anciens de toutes sortes et de tous pays et une découverte amusante : bien qu’issu de ces chapelets de prières (que l’on retrouve dans la plupart des grandes religions), le komboloï grec est le seul à avoir été détourné de sa fonction originelle pour n’être plus qu’un objet de délassement. Curieusement, les anglais ont un mot pour cela : worrybeads - perles à soucis.
J’avais promis Chacun son komboloiaux enfants qu’avant de partir de Grèce, nous leur achèterions un komboloï. Nous nous sommes acquittés de cette promesse à Athènes, vers la fin de notre séjour. Cela a été une après-midi très amusante : nous étions dans le quartier touristique de Plaka, dans une rue de boutiques de souvenirs . Le choix était grand et la concurrence garantissait des prix imbattables. Nous avons descendu et remonté la rue plusieurs fois, chacun regardant, comparant, hésitant … Finalement, après moult hésitations, tout le monde a trouvé komboloï à sa main. Le plus amusant était Christophe qui a gardé le sien à la main et joué au grec pendant plusieurs semaines …


LE RACOLAGE

En Grèce, et en particulier dans les régions les plus touristiques, les serveurs de restaurants racolent, autant le savoir et ne pas trop s’en irriter. Vingt serveurs sont dans la rue qui interpellent les passants en leur tendant le menu. Sur certains fronts de mer, où les restaurants se succèdent les uns aux autres, il faut parfois décliner ainsi les offres des dizaines de fois. Un aimable « Merci, nous avons déjà dîné » suffit le plus souvent. Les enfants, qui n’avaient pas tout de suite compris la ruse – et nous avaient détrompés publiquement en nous mettant dans l’embarras - s’amusaient beaucoup par la suite de ce mensonge permis. Une fois pourtant, alors qu’un serveur nous interpellait et nous tendait le menu, notre parade n’a pas eu l’effet escompté : « Regardez quand même, » nous répondit-il, « comme ça vous verrez ce que vous avez raté et vous viendrez demain ! »

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Notre itinéraire en Grèce  
 
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