Accueil Carnets de route

Carnet Précédent : la Grèce continentale
Carnet suivant : la Turquie
du
19 mars
au 22 avril 2004  
 

MYKONOS
Cliquez sur la photo pour la voir en grandLes ferrys entre les différentes îles coûtent vraiment cher et nous avons donc dû faire une sélection sévère. Nous avons choisi d’aller à Mykonos, « parce qu’elle est très connue », « parce qu’il y a des pélicans » et aussi parce que «Kévin y est allé et il a dit que c’était très bien » et à Santorin parce que c’était un vieux rêve. Ce qui nous a le plus frappé à Mykonos, c’était l’homogénéité des constructions. Pas un hôtel ou un supermarché qui ne détonne : tout y est construit selon un même modèle d’habitations cubiques à toits plats, blanchies à la chaux et égayées de volets bleus. Nous avons aussi été frappés par les petites routes étroites qui serpentaient entre des prés où broutaient des moutons – paysage qui nous rappelait étrangement l’Irlande. Nous sommes arrivés la veille de la fête nationale. Le lendemain matin, Christophe qui était parti faire des photos, s’était étonné de l’effervescence qui régnait dans le petit port. En y retournant après le déjeuner, nous avons assisté à une parade des enfants des écoles (de la maternelle au lycée), défilant en uniforme scolaire ou en costumes traditionnels. Les lycéens – qui ont ainsi défilé tous les ans depuis leur plus jeune âge – nous ont étonnés par leur pas militaire et leur allure martiale et déterminée, presque inquiétante.
Un soir à Mikonos, au bord d’une immense plage, quasi-déserte, nous avons fait un feu et nous y avons fait cuire nos premières pommes de terre sous la cendre du Grand Tour avec des saucisses grillées. Peu expert, nous avons brûlé les pommes de terre mais cette soirée reste malgré tout un grand souvenir ! Le lendemain, nous avons fait une petite escapade dans l'île de Delos, lieu de naissance d'Apollon et d'Artémis, et qui fut autrefois un sanctuaire de tout premier ordre, et un port commercial très actif. Il reste de nombreux vestiges, difficilement lisible pour un béotien, mais le lieu est très agréable.

SANTORIN
Cliquez pour voir la photo en grandNotre ferry nous a déposés à Santorin à deux heures du matin (!) et nous n’avons donc pas connu cette arrivée magique du bateau dans la caldeira, l’immense cratère du volcan. Malgré tout, nous avons été assez vite gagnés par la magie de cette île aux plages de sable noir, où les habitants mènent une vie tranquille sur les flancs mêmes de leur volcan. Etrange. Nous ne sommes pas restés très longtemps mais nous avons surtout aimé Oia (prononcé IA) et ses petites maisons accrochées à la falaise. Nous avons aussi fait une promenade en bateau jusqu’à l’île du milieu et nous sommes montés y voir les cratères. C’était déjà notre troisième volcan du « Grand Tour » … En repartant, le bateau s’est arrêté près de sources chaudes dans la mer et Clément a absolument voulu se baigner. Christophe s’est dévoué pour l’accompagner. De fait, l’eau était gelée jusqu’à l’endroit théoriquement chaud et père et fils ont eu bien du mal à se réchauffer une fois remontés sur le bateau … Bonne excuse pour un goûter-dîner gyros-frites en rentrant au camping-car !

Notre soirée Jazz
A Santorin, nous avons pris deux jeunes auto-stoppeurs. Après quelques formules de politesse échangées en anglais, force fut de constater … qu’ils étaient français ! Youri et Dorothée, jeunes touristes en Crète voyageant avec tente et sac à dos, cherchaient à rejoindre la Plage Rouge. C’était sur notre chemin et nous les est y avons emmenés. Après avoir un peu causé, nous avons eu envie d’aller jeter un coup d’œil nous aussi à cette Red Beach. Santorin - la plage rougeUne fois garés sur un parking, il fallait franchir par un petit sentier une sorte de barre rocheuse. La plage était de l’autre côté. Bien nous avait pris d’être curieux, la plage était spectaculaire : déserte, bordée de falaises volcaniques et le sable d’un rouge foncé. Les enfants ont joué et nous avons longtemps bavardé, debout devant la mer. Et puis, de fil en aiguille, nous avons appris que Youri, guitariste, avait été engagé le soir même dans un petit club de jazz de Thira. A la demande générale des enfants, nous avons décidé d’aller l’écouter jouer. Nous nous sommes donc dit au revoir pour le soir et nous sommes repartis faire un tour du côté de Pyrgos (très joli petit village de l’intérieur …) Le soir, en nous dirigeant vers Thira, nous avons de nouveau croisés deux jeunes auto-stoppeurs et en ralentissant, nous avons reconnu notre guitariste et sa compagne ! Ils prenaient leurs habitudes en notre compagnie et nous aussi. Ils rejoignaient Thira pour y dîner. Nous les avons déposés et avons continué vers un endroit d’où nous voulions regarder le soleil couchant sur la mer. Après le dîner, nous sommes allés au club de jazz où nous les avons retrouvés. C’était un bar tout en longueur, assez enfumé et où l’on passait de la musique enregistrée assez forte (du moins pour nous qui n’en avons pas l’habitude …) . Le « concert » n’avait pas commencé et ne commencerait pas avant une bonne demi-heure. Il était déjà dix heures et je n’avais pas très envie d’attendre. Christophe au contraire voulait rester. Les enfants aussi bien sûr, qui trouvaient l’endroit tout à fait excitant. Nous avons donc bu un cocktail de fruit (les pailles et les petits parapluies ont fait le bonheur des enfants), causé, et attendu. Finalement, le percussionniste est – enfin ! - arrivé et le « concert » a pu commencer. Et bien, nous avions bien fait de rester : Youri était très fort, et nous avons passé une soirée formidable. Clément et Camille causaient avec Dorothée qui était adorable avec eux (je les entendais comparer leurs préférences en matière de dessins animés). Arthur s’était endormi dans les bras de Christophe et, contre toute attente, je me régalais ! Nous avons quand même fini par partir, vers minuit, et malgré les protestations des enfants. Un quart d’heure plus tard, ils dormaient à poings fermés.

LA CRETE, bien belle avec ses sommets enneigés.

LES VILLES : HERAKLION RETHYMNON HANIA AGIOS NIKOLAOS
Nous avons beaucoup aimé l’atmosphère des « grandes » villes crétoises : Heraklion, Rethymnon, Hania et même Hagios Nikolaos. Il faisait doux, les rues étaient animées et pittoresques et il était très agréable d’y déambuler.
A Héraklion, il a fallu « affronter » le dentiste une nouvelle fois et c’est là que Christophe a fêté son anniversaire. Mais surtout, c’est là que Clément a été hospitalisé pour sa pneumonie. Jusqu’à ce moment là, nous avions bien aimé son atmosphère à la fois vivante et décontractée …
A Rethymnon, nous avons acheté un backgammon et avons commencé notre initiation.
A Hania, c’était la fête de Pâques et le défilé avec toutes les petites bougies.
A Agios Nikolaos, très belle avec son drôle de lac romantique en plein centre ville, nous avons passé une très douce soirée à la veille d’embarquer pour Rhodes.

KNOSSOS
Il faisait très beau jour là et, bien qu’un peu frustrés de ne même pas bien comprendreLe palais de Knossos ce que nous voyions ni qui étaient ces Minoens, nous avons passé une très agréable journée. Le site est en rénovation permanente, et quelques endroits reconstituent le palais mythique du Minotaure. On peut passer d'abord au musée d'Heraklion, qui présente une assez grande maquette du site tel qu'on le suppose à cette époque. La bande dessinée d'Alix sur la Grèce est également très bien faite (cf. A voir à éviter ci-contre). De retour à Héraklion, nous avons acheté un livre sur la Crète Minoenne – que nous lirons pendant les longues soirées d’hiver … en France !


PAQUES AVEC STEPHANE, PASCAL, SONJA ET LES AUTRES.
Nous avions eu du mal à trouver un bivouac près de Hania et nous avions finalement décidé de dormir au bout d’une petite route qui menait à une plage. Le lendemain matin, les enfants ont sympathisé avec un petit garçon de cinq ans qui jouait tout seul sur le sable avec ses camions. Un peu plus tard dans l’après-midi, son papa est venu nous voir. Un français, marié à une serbe et installé en Crète. Nous avons causé un peu et très gentiment, il nous a invités à nous joindre au repas qu’il organisait pour la fête de Pâques. En Grèce, Pâques est une fête célébrée dans les églises avec beaucoup de faste, de processions, de bougies mais c’est aussi une fête résolument conviviale : il est impensable de ne pas prévoir un grand repas ce jour-là avec famille, amis ... Pascal et Sonja nous ont très gentiment accueillis dans leur jardin avec leurs amis. C’était très amusant car ils habitent au milieu d’un petit groupe de quatre ou cinq maisons dont deux sont habitées par des anglais qui sont venus s’installer en Crète. La fête était étonnamment cosmopolite : quatre anglais, une autrichienne, quelques serbes, quelques français, des grecs … Nous avons passé un très bon moment et les enfants ont joué tout l’après-midi avec le petit Stéphane - qui parle serbe, français, anglais et grec ! - et ses copains. Cela reste un très beau souvenir et encore une fois, une belle leçon d’hospitalité. Nous espérons bien qu’ils viendront nous voir à Vincennes …


ELAFONISSI : LAGON BLEU ET RENCONTRE NOCTURNE

Elafonissi - la plage Nous aurons eu notre lagon ! Il y a en effet une plage dans le sud de la Crète qui est un véritable lagon turquoise comme on en rêve. L’eau y est peu profonde et transparente. Le sable y est rose, du moins presque partout, et on peut se garer sur la très grande plage plantée d’arbustes. C’est véritablement un endroit de rêve. Nous y sommes arrivés un soir et y avons passé la nuit en compagnie de quatre ou cinq autres camping-car disséminés ici et là. Nous y avons même retrouvé des camping-caristes allemands très sympathiques rencontrés le jour de Pâques à Gérani. Le lendemain matin, il y avait malheureusement un peu trop de vent : il nous a empêchés d’avoir suffisamment chaud pour profiter de l’eau. Les enfants se sont malgré tout baignés deux fois !
Le deuxième soir, deux jeunes français sont venus toquer à la porte du camping-car pour savoir si l’on avait trouvé un point d’eau potable. Nous avons causé un peu et appris, en passant, qu’ils allaient passer la nuit dans une petite grotte dans leurs sacs de couchage ! Ils n’avaient pas l’air malheureux pourtant. Nous sommes quand même retournés les voir pour leur proposer de dîner avec nous, à défaut de les héberger. Il faut dire qu’ils étaient vraiment très sympathiques : un couple de jeunes professeurs de biologie, nommés au lycée français d’Athènes, « grecs d’adoption » avec leurs deux tout petits garçons depuis septembre. Les grands-parents étaient venus garder les enfants et les parents profitaient des vacances de Pâques pour passer quelques jours à visiter la Crète – à pied. Nous avons passé une soirée merveilleuse. Chose incroyable, ils étaient venus avec une petite boîte de foie gras truffé fait maison, que nous avons religieusement dégustée ensemble. Je m’étonne encore de cette petite boîte qui avait fait ces centaines de kilomètres pour finalement atterrir dans notre camping-car sur cette plage de Crète … Nous avons parlé de milliers de choses ensemble ce soir là, mais aussi de terre et de lune, de soleil de minuit, de jour polaire, de dinosaures … Les enfants ne voulaient rien rater, posaient des milliers de questions et Jean et Sylvie étaient d’une patience et d’une gentillesse époustouflantes. Décidément, on n’a jamais regretté nos invitations !

RHODES
Les murailles de RhodesDe Crète, nous avons pris un bateau pour Rhodes d’où nous voulions rejoindre la Turquie. Nous n’avons pas pu y passer beaucoup de temps mais nous avons été très séduits par la magnifique enceinte de pierre dorée de la ville, les tours qui la ponctuent, les portes de ville, la silhouette majestueuse du château qui la domine, et puis, une fois à l’intérieur, les petites ruelles et les places. Un seul regret : qu’il n’y ait plus de colosse ! Quoiqu’il en soit, nous avons très envie d’y retourner …


SYMI CHEZ TANTE HELENE
Symi De Rhodes, nous avons fait une petite excursion de deux jours chez ma tante Hélène, qui a décidé de passer une grande partie de sa vie à Symi. C’est une merveilleuse petite île grecque aux amusantes maisons néo-classiques aux façades à frontons triangulaires où elle a acheté une maison. L’arrivée à Symi est très belle, par une sorte de fjord. Dans le port, on ne voit quasiment pas de voitures. Les maisons sont accrochées à la montagne et reliées entre elles par de nombreux petits escaliers. Quand on arrive tout en haut, on retrouve la campagne, les oliviers et même des ânes. Les enfants ont adoré cette petite pause dans le «Grand Tour ». Camille a dormi toute seule (pour une fois !) dans une jolie petite alcôve et sa table de nuit avec une lampe a fait tout son bonheur ! Les garçons dormaient à l’étage dans un grand lit, heureux comme des rois. Quant à nous, dans notre grande chambre à la décoration soignée et avec vue sur le petit port, nous avons été réveillés par les lumières rouges du soleil levant, un rêve ! Nous avons pris un délicieux petit déjeuner sur la Le petit déjeuner à Symiterrasse au soleil avant d’aller déambuler sous la houlette d’Hélène dans les venelles de Symi et de remonter la Kali Strata bien nommée. Nous nous sommes régalés de petits plats variés, choisis pour nous par le patron d’un petit restaurant du port où Hélène a ses habitudes, puis c’était déjà l’heure de reprendre le bateau. Nous avons tous été enchantés de cette visite, les enfants non des moindres qui en parlent encore souvent, et il est difficile de dire – de ceux qui partaient ou de celle qui restait – qui a été le plus ému quand le bateau s’est éloigné …

PLAISIRS DE BOUCHE : LES BAKLAVA la salade grecque, les gyros-pita dans la rue

Les Baklava Les baklava. Chacun connaît les baklava et autres pâtisseries orientales (plus méditerranéennes que véritablement orientales d’ailleurs.) Le principe en est simple : on prépare une sorte de gâteau en superposant de multiples couches – préalablement beurrées au pinceau – d’une pâte très fine (pâte filo) que l’on alterne avec un mélange variable de poudre de noix, noisettes, pistaches. On fait des entailles dans ce gâteau de façon à le diviser en petits carrés ou en triangles puis on le fait cuire. A la sortie du four, on l’arrose de sirop de sucre ou de miel. Ces pâtisseries, que certains pensent être grasses, sont surtout très, très sucrées ! Notre usage (enfin surtout Christophe et Clément qui en faisaient une consommation impressionnante et qui les goûtaient dans toutes les villes traversées) était de les déguster accompagnées de yaourt nature, ce qui les adoucissait un peu …

La salade grecque : toute simple, incontournable.
Tomates coupées en gros quartiers, concombres en tranches épaisses, lamelles de poivrons, olives noires, oignons en tranches, cubes de féta, origan, huile d’olive et sel. (Il n’y a jamais de vinaigre …) On la déguste avec une belle tranche de pain.

Les gyros-pita : pour un euro, une tranche de pain pita réchauffée sur une plaque chaude, roulée en cornet et dans laquelle le marchand glisse quelques lamelles de viande grillée, un peu d’oignon, une ou deux tranches de tomates et un peu de sauce blanche à base de yaourt et d’herbes. On le mange dans la rue, on peut aussi le manger assis en terrasse (quelques tables défraîchies sur le trottoir) avec une assiette de frites. Nous ne nous en sommes pas privés …

Le pastissio, plat national : un peu comme des lasagnes mais avec de gros macaronis soigneusement disposés au fond du plat en une couche épaisse sous une autre couche de viande hachée assaisonnée à la tomate, le tout nappé de sauce béchamel. On le sert en portions carrées et les macaronis bien rangés horizontalement font une coupe amusante …

Il y aurait encore la moussaka (pour laquelle nous avons découvert que toutes les recettes incluent des pommes de terre en plus des aubergines), les tomates et les poivrons farcis (avec un mélange de viande et de riz …), les dolmatas

Les Cyclades et la Crète  
   
 
Notre itinéraire en Grèce  
 
Nos belles étapes en Grèce