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du
18 août

au

30 août 2003
 
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L'Autriche  
Notre petite excursion Haydn : Fertöd (en Hongrie) et Eisenstadt
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Fertöd, avec et sans ses échafaudagesNous voulions retourner à Fertöd, ce château au destin digne d’un conte de fées : construit par et pour le prince Esthérazy, il tombe dans un profond sommeil à la mort de ce dernier. Fertöd, cage dorée de Haydn, ne brilla ainsi en tout et pour tout qu’une trentaine d’années … Le château est un très joli château baroque où Haydn a composé nombre de quatuors et symphonies. Quand nous y sommes arrivés toutefois, il était quasi totalement recouvert d’échafaudages et les toits étaient bâchés. Nous avons malgré tout passé une très bonne journée : il faisait très beau, le parc était splendide et nous n’étions pas mécontents d’être venus rendre ce petit hommage à Haydn. Arthur était intrigué par le portrait de Hayn avec sa perruque. Un peu plus tard, il m'a demandé comment s’appelait déjà « celui avec les rouleaux ». Il m’a fallu réfléchir un moment pour comprendre de qui il s’agissait ...

De retour en Autriche, nous passons près d'Eisenstadt, qui se déclare fièrement "Haydn Stadt". Elle était en effet la résidence permanente de la famille Esthérazy, Fertöd étant la résidence d'été. Christophe aimerait bien que l'on s'y arrête. Nous déambulons dans cette jolie ville où se prépare un concert dirigé par Neville Mariner, dans le cadre du festival Haydn. Les échos de la répétition nous parviennent du palais Esthérazy et nous entrons dans la cour. Des masques au-dessus des portes et des fenêtres attirent notre attention et nous nous amusons à faire le tour de la cour avec les enfants. Les premiers spectateurs, sur leur trente et un, arrivent et nous leur cédons la place à regret ...

Bouh !
Cliquez sur les masques pour voir le diaporama

 

Le Millstätter See
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Nous voulions aussi voir la nature et les paysages d’Autriche. Nous avons commencé par la région des lacs qui s’étend au nord de la ville de Klagenfurt. Nous n’avons pourtant pas réussi à trouver le bivouac de bord de l’eau que nous cherchions tant tout y est aménagé. Nous avons fini par nous installer dans un camping en bordure du lac. Il n’y avait que nous ! Nous avons découvert une possibilité de louer des petits bateaux électriques sans permis. Ce n’était pas très cher et permettait d’aller un peu loin, voire jusqu’à d’autres villages. Il faisait très beau. Nous avons mis les brassards aux enfants (par-dessus leurs vêtements !) et nous sommes partis avec un pique-nique. C’était extraordinaire. Ces petits bateaux sont silencieux mais avancent malgré tout assez vite. En un instant, on était en plein milieu du lac immense. Au loin, l’autre rive très escarpée, était recouverte de forêts sombres. Nous sommes ainsi remontés jusqu’au prochain village, puis celui d’après. On scrutait les villas, on examinait les installations de plage qui faisaient rêver les enfants : plongeoirs, toboggans ... Est alors venu le moment de pique-niquer. On a arrêté le bateau au milieu du lac. C’était à la fois tout simple et magique …
Il a finalement fallu rentrer et les tours de pilotage ont été répartis équitablement entre tous, montre à l’appui. Il était bien temps d’arriver car quelques gouttes commençaient à tomber. Nous garderons tous un souvenir très particulier de ces quelques heures sur l’eau.
Le lendemain le camping fermait, les bateaux étaient remisés pour l’hiver. La saison était finie.

La montagne : de Heiligenblut à Salzburg en passant par le Grossglockner et la HochAlpen strasse
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Après la nature verte et les lacs, nous voulions voir des montagnes et peut-être même de la neige. Nous sommes montés jusqu’à Heiligenblut, une petite ville de montagne qui sert de point de départ à de nombreuses randonnées en montagne et d’où part la route touristique qui mène au Grossglockner, le plus haut sommet d’Autriche. Le Grossglockner et son glacierIl faisait mauvais quand nous sommes arrivés et la dame de l’office de tourisme nous a clairement conseillé d’attendre car la route est dangereuse quand on ne voit rien et ne présente pas non plus beaucoup d’intérêt. Le surlendemain, il faisait magnifique et nous sommes montés. Il faisait très froid depuis que nous étions arrivés par là-haut. Pour la première fois, nous avions des températures négatives la nuit et du givre sur les lanterneaux au réveil. Le jour où nous avons quitté notre bivouac de montagne pour monter au Grossglockner, il faisait encore moins deux degrés à dix heures ! La route est magnifique et remplit toutes ses promesses. Très vite, nous nous sommes retrouvés dans la montagne, la vraie. Les sommets étaient immenses et couverts de neige. Nous sommes arrivés au bout de la route et nous nous sommes garés sur un parking entouré de neige. C’étaient nos premières boules de neige. Il faisait très froid et Christophe est monté chercher de l’équipement dans la boîte de toit : écharpes, bonnets et gants. Equipés comme il fallait, nous avons commençé par descendre sur le glacier. Cliquez sur l'image pour la voir en grandLa descente était assez longue sur un petit sentier de montagne puis nous sommes arrivés sur la glace. C’était bien sûr tout à fait impressionnant. Nous sommes passés à côté de crevasses (bien signalées) et les enfants ont pu apercevoir l’épaisseur bleutée de la couche de glace. Nous avons pique-niqué au bord du glacier puis sommes remontés avec le funiculaire. Nous avons encore visité quelques unes des expositions de cette grande « base touristique » puis nous avons repris la route, une autre route touristique : la EdelweiBstrasse. Celle-ci mène à une petite hauteur, le EdelweiBspitze, à 2500 mètres tout de même, au milieu d’un immense cercle de sommets. On en a un point de vue panoramique circulaire absolument époustouflant. Cent ou deux cents mètres plus bas, au pied de ce point de vue où l’on ne peut pas monter en CC, un immense parking nous accueillait. Il était couvert de neige ! Les enfants ont eu vite fait de retrouver leurs gants.LE magique bivouac  ! Après les batailles et jeux divers, c’était l’heure du chocolat chaud, puis le soleil s’est couché et nous avons été subitement plongé dans l’ombre avant d’être bientôt dans la nuit. Trois autres camping-car avaient décidé de rester là pour la nuit. Nous serions le quatrième. L’endroit était trop magique. Les voitures sont toutes redescendues et il ne restait bientôt plus que nous. L’impression était extraordinaire. Le lendemain matin, le soleil était là très tôt. Le paysage était à couper le souffle et s’éclairait peu à peu. Nous ne nous en lassions pas et regardions, regardions et regardions encore. L’endroit est magnifique. Nous sommes montés à pied en haut du EdelweiBspitze, comme pour nous imprégner encore de l’endroit avant de se résoudre à partir. Finalement, nous avons encore déjeuné là puis enfin, nous sommes partis. Il fallait bien. Salzburg nous attendait

 

Salzburg : la rentrée des classes et les marionnettes !
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Salzburg est une très jolie petite ville coincée entre la Salzach et les collines. La rue principale du vieux Salzburg, M comme... Mozart ?la Getreide Gasse, est remarquable par ses enseignes en fer forgé, toutes différentes. Même MacDonald’s et NordSee (un fast food germanique à base de poissons) ont joué le jeu ! A Salzburg, nous avons emprunté le funiculaire pour monter à la citadelle, nous avons déambulé dans les petites rues étroites, nous avons assisté par hasard à la répétition d’un concert dans la cathédrale et nous avons visité la maison d’enfance de Mozart. C’était, comme toujours, assez émouvant mais nous avons surtout été très impressionnés quand nous avons vu dans une vitrine le petit violon d’enfant de Mozart ! Il y avait aussi son clavecin et son alto d’adulte … On n’aurait jamais pensé que ces instruments aient ainsi traversé les siècles …
A Salzburg, nous avons aussi pris la décision - importante quant au déroulement futur de nos journées - de ne pas attendre de recevoir les cours du CNED et de reprendre une routine d’école. Clément reverrait ses tables de multiplication et ferait un peu d’écriture, Cliquez sur l'image pour la voir en grandCamille commencerait un peu de lecture avec « Pilou et Lalie », la méthode que nous avions emportée. Lorsque la dame du camping a appris cela, elle est allée chercher une Mozartkugel (voir plus bas) pour chacun des enfants avec ces mots : « Ce sera pour la récréation ! » Les autrichiens, je vous dis !
Notre dernière expérience salzbourgeoise a été le spectacle de marionnettes au Puppen Teater. La Flûte Enchantée par les Marionnettes de Salzburg, c’est un rêve éveillé. Nous avions cette chance que les enfants connaissent bien l’opéra de Mozart, Arthur compris. (On avait aussi révisé pour l’occasion.) Quand nous nous sommes retrouvés dans ce petit théâtre à l’italienne, la magie a commencé à opérer. Puis il y a eu l’ouverture (attente interminable !) et enfin, Tamino puis le serpent affreux et l’orage. Puis les fées … Le spectacle a duré deux heures et demie et pas un des enfants n’a flanché, ils sont restés droits dans leur fauteuil jusqu’au bout. Le spectacle est vraiment très réussi. Les marionnettes sont très expressives et la mise en scène est tour à tour poétique, mystérieuse, inquiétante, drôle … C’est un bonheur de petit spectacle. Le plus extraordinaire, c’est de voir à quel point l’illusion fonctionne, à quel point on croit aux personnages. Ainsi, tout à la fin, lors des applaudissements, un système de miroir permet de voir les marionnettistes en train de manipuler les marionnettes qui saluent. Quand Papagéno glisse un mot à l’oreille de Papagéna, on a beau avoir les marionnettistes sous les yeux, on croit vraiment que Papagéno commente la représentation du soir. L’illusion est extraordinaire. Il faut vraiment voir ça …

GASTRONOMIE
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La Sachertorte de Vienne
La Sacher de chez Sacher (portion individuelle)Monsieur Sacher a inventé à Vienne un délicieux gâteau au chocolat, à la confiture d’abricot, nappé de chocolat. On achète l’original à l’hôtel Sacher, fondé au début du siècle par les descendants de l’inventeur. C’est un pèlerinage que l’on ne doit pas rater. Il y a un comptoir pour la vente à emporter. Si l’on aime les grands petits bonheurs, on y achète ses petits gâteaux et l’on repart le célèbre petit sac bordeaux à la main. On trouve un banc et on se régale. Arthur est devenu un inconditionnel de la Sacher et si par hasard, une pâtisserie en propose, il ne se laisse jamais tenter par rien d’autre !

Les Mozartkugeln, quant à elles, sont partout et vous ne pouvez pas y échapper. Ce sont des boules de chocolat au lait fourrées à la crème de pistache et au praliné. La formule existe en tablette et en « taler », sorte de grande pièce plate. Les enfants et Christophe les ont adorées. Il a fallu tout goûter, décider ce qui était le meilleur - les talers, à l'unanimité moins la voix de maman - et … faire quelques provisions pour ces jours horribles où Salzburg serait loin !

La Linzer Torte, mentionnée plus haut, incontournable lorsque l'on passe à Linz, nous a un peu déçus, car nous la connaissions en France plus fine et parfumée ... La Linzer Torte  de Linz

Pour le reste, la cuisine autrichienne ne nous a pas paru très différente de la cuisine allemande mais les enfants ont goûté les Wiener Schnitzel, escalopes de veau panées, et ont trouvé cela très bon. Ils en ont souvent redemandé.

Enfin, c’est en Autriche que nous avons pris nos meilleurs petits déjeuner, les enfants apprenant vite à repérer les Bäckerei Konditorei, où nous allions chercher des pains de toutes sortes et des viennoiseries le matin. Nous avons goûté à tout, faisant des comparaisons d’une ville à l’autre, et les enfants en ont oublié les céréales du matin pendant tout le séjour ! Les choco-croissants (notre appellation pour les croissants fourrés au chocolat), les palmiers et les brötchen aux céréales sont rapidement entrés dans nos habitudes.


 
Notre itinéraire en Autriche
Notre itinéraire en Autriche
Nos belles étapes autrichiennes